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TMS : pourquoi corriger les gestes ne suffit pas (et pourquoi ne rien faire coûte encore plus cher)

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) restent aujourd’hui la première cause de maladies professionnelles reconnues en France, représentant 87 % des cas selon l’Assurance Maladie. Ces affections, qui touchent principalement les muscles, les tendons et les nerfs, sont responsables de douleurs chroniques, d’arrêts de travail prolongés, et d’un impact fort sur la performance des entreprises.

Face à ce constat, de nombreuses structures réagissent rapidement : achat de solutions techniques, affiches de prévention, formation aux « bons gestes ». Si ces initiatives partent d’une intention louable, leur efficacité est souvent limitée. Pourquoi ? Parce qu’elles ne traitent pas la cause réelle du problème, mais uniquement ses manifestations.

Chez InSitu 360, nous voyons les TMS en entreprise non comme une fatalité, mais comme un signal d’alerte. Un symptôme d’un fonctionnement organisationnel qui mérite d’être questionné. Et c’est précisément là que se situe notre valeur ajoutée : aller au-delà des apparences, pour transformer durablement les situations de travail et prévenir les troubles musculo-squelettiques à la source.

Dans cet article, nous verrons :

  • Pourquoi les réponses techniques aux TMS sont souvent insuffisantes,
  • Ce que les TMS révèlent de profond sur l’organisation du travail,
  • Et pourquoi l’inaction… est une erreur qui coûte (très) cher.

Le réflexe “technique” : une réponse superficielle aux TMS

Face à une recrudescence de douleurs chez leurs équipes, nombreuses sont les entreprises à dégainer des solutions « clés en main » : nouveaux bureaux, sièges ergonomiques, souris verticales, affichage des bonnes postures.

Mais ces solutions, bien qu’utiles, ne suffisent pas. Pourquoi ? Parce qu’elles s’attaquent à la surface du problème, sans en interroger les racines. Le corps souffre, certes, mais pas seulement à cause de la posture. Il souffre aussi, et surtout, à cause d’une organisation du travail inadaptée, source majeure de troubles musculo-squelettiques en entreprise.

Prenons un exemple concret : un salarié dont le poste est parfaitement aménagé, mais qui doit traiter 250 appels par jour sans pause réelle. Même avec un fauteuil haut de gamme, son corps finira par céder. De même, un opérateur en production qui répète le même geste toutes les 30 secondes pendant 8h subira des douleurs, même si son poste est ajusté au millimètre.

Chez InSitu 360, nous ne partons jamais du postulat qu’un équipement suffit. Nous interrogeons d’abord le contexte de l’activité réelle, pour comprendre ce que ça coûte, au quotidien, de “faire le travail”.

Impact TMS

Ce que cache un TMS : les racines invisibles du mal

Les TMS, miroir d’un système de travail sous tension

Un TMS n’apparaît jamais par hasard. Il est le fruit d’un déséquilibre, souvent ancien, entre les objectifs imposés et les moyens réellement disponibles pour les atteindre.

Ce déséquilibre se manifeste dans ce qu’on appelle le travail réel : ce que font réellement les opérateurs au quotidien, souvent en contradiction partielle avec le travail prescrit, théorique. Par exemple, un préparateur de commandes pourra regrouper plusieurs colis dans un seul carton, quitte à se pencher lourdement, pour éviter des allers-retours inutiles. Ce raccourci est efficace pour la production… mais destructeur pour le dos.

Les salariés, souvent, compensent. Ils prennent sur eux. Ils développent des stratégies opératoires pour tenir le rythme. Mais leur corps finit par parler.

Ces facteurs invisibles mais décisifs

Les causes organisationnelles des TMS sont souvent sous-estimées. Pourtant, elles sont nombreuses :

  • Charge mentale ou physique excessive ;
  • Manque de marges de manœuvre (rythmes imposés) ;
  • Mauvaise gestion des pauses ;
  • Outils non disponibles ou mal adaptés ;
  • Encadrement déconnecté de la réalité du terrain ;
  • Pressions contradictoires (productivité vs qualité vs sécurité).

Chez InSitu 360, notre démarche de prévention des TMS est participative. Nous intégrons les salariés à l’analyse, car ce sont eux les experts de leur propre activité. En les écoutant, nous identifions les vraies contraintes, souvent ignorées par les statistiques internes.

Impact TMS salariés entreprise

Ce que coûte de ne rien faire (ou de mal faire)

L’inaction face aux TMS a un prix… élevé

La tentation est grande de repousser une intervention sur les TMS : faute de budget, par habitude, ou parce que « ce n’est pas si grave ». Et pourtant, le coût de l’inaction est souvent invisible… jusqu’à ce qu’il devienne incontrôlable.

Les coûts directs :

  • Soins médicaux ;
  • Indemnités journalières ;
  • Cotisations AT/MP en hausse (surtout si les cas se multiplient) ;
  • Règlementations non respectées (et donc risques juridiques).

Les coûts indirects :

  • Absentéisme chronique ;
  • Remplacements mal anticipés ;
  • Baisse de qualité ;
  • Tensions internes entre ceux qui « tiennent » et ceux qui « compensent » ;
  • Démotivation ;
  • Départ des profils expérimentés ;
  • Perte d’image employeur (notamment dans les secteurs en tension de recrutement).

Quelques chiffres à connaître :

  • Le coût moyen d’un TMS est estimé à 21 000 € (source : M comme Mutuelle).
  • En France, plus de 22 millions de journées de travail sont perdues chaque année à cause des TMS.

Et si l’inaction, c’était justement ce qui coûtait le plus cher ?

Ce que nous voyons sur le terrain, ce sont des entreprises qui « s’habituent » à avoir 10 %, 15 %, 20 % d’absentéisme. Des équipes sous pression. Des remplaçants non formés. Des erreurs. Des clients insatisfaits.

Chez InSitu 360, notre diagnostic ergonomique permet de chiffrer les impacts cachés. Pas pour faire peur. Mais pour démontrer que prévenir, c’est investir intelligemment.

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) ne sont pas une question de matériel ou de gestes bien faits. Ils sont l’expression concrète de déséquilibres dans l’organisation du travail. Tenter de les résoudre avec des solutions toutes faites revient à mettre un pansement sur une fracture.

Repenser les conditions de travail, c’est accepter de poser un diagnostic honnête, objectif et construit avec les acteurs de terrain. C’est exactement ce que propose la démarche InSitu 360 : regarder le réel, écouter les signaux faibles, concevoir des solutions ancrées dans la réalité.

Vous pensez que vos collaborateurs « font avec » ? Et s’il était temps de comprendre ce qu’ils ne disent pas, mais que leur corps exprime au quotidien ?

Faisons en sorte que le travail cesse d’user et redevienne un lieu d’engagement durable : contactez-nous pour en parler.

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